Rouffignac: le mouvement des mais (janvier-février 1790)

 

Janvier 1790: le MOUVEMENT des MAIS dans les paroisses de la Vézère

 

     Nous avons, au chapitre 11 longuement décrit la phase particulière du mouvement des mais qui s’engage autour de Rouffignac. Là où en aval s’est diffusé depuis le 25 janvier un mouvement des communautés qui trouve son apothéose dans le mouvement des mais, autour de Rouffignac, c’est une communauté unie qui accomplit pacifiquement et presque rituellement les gestes de la révolte.

    Nous reproduisons ici l’information telle que l’a conduite la maréchaussée de Périgueux la première semaine de Février

 

-Information faite par Louis  Bôvier de Bellevaux « a la requête du procureur r royal en la maréchaussée contre des habitants des différentes paroisses, accusés de se transporter chez différents particuliers, notamment  chez les Seigneurs et les curés , de les mettre à contribution  avec attroupement et menace d’incendie ; a laquelle information a été procédé à Périgueux dans  sa chambre du Conseil le 2 février

 

Témoins  :

Jean CHAMBON, 26 ans, élève en chirurgie, habitant au bourg

Le Sieur de la Tour commandant  de la garde bourgeoise de Rouffignac

dit à lu déposant le même jour de vendredi qu’il écrivait au curé de St Gérat pour le prévenir du projet de tous les habitants à l’effet que le curé se mette en règle

le dimanche 31

le sr de la Tour commandant et lui déposant capitaine ne purent mieux faire que de se rendre à St Gérac, ayant avec eux 5 à 600 personnes tant de Rouffignac que de Fleurac

Dans  le bourg de St Geyrac, ils  rencontrent  lavidalie et le juge de St géyrac : celui-ci propose d’envoyer tt le monde dans le pré ou 2 barriques de vin st installées sur une charrette ainsi que plusieurs tourtes de pain ; Chacun mange à sa faim et recommandation est donnée de n’ insulter personne ni d’entrer dans aucune maison : aucune contravention à cet ordre ; on constate que les girouettes du château de St Geyrac ont été descendues et que « tout est en règle » Tout le monde se retire danss son village. Mais on remarque un arbre »planté a côté de l’église y ayant au haut une girouette et plusieurs ustensiles et n’avoir pas remarqué ce qu’il y avait de plus mais présumé que c’était comme dans toutes les autres paroisses où l’on y attache une mesure de demi boisseau, un picotin, la radoire, un crible, une boite à encre et deux plumes et une inscription au bas attachée avec des clous portant « quittance des rentes « 

Que samedi, il  en fut placé un à Rouffignac

Aujourd’hui les habitants de St Gérac doivent se rendre à Milhac, par les ordres de la paroisse de Rouffignac et que ces ordres se donnent ordinairement par  l’ordre du maire ; que c’est le sr Giverzat qui fut nommé maire de Rouffignac il y a environ 1 mois.

 

Louis Gui de Coti, 41 ans, écuyer, Chaloubet(Paroisse de Plazac)

26 janvier(mardidi), se rend chez lui Chandoret, l’avertit de la présence d’un troupe de 500 hommes à St Léon qui descendaient les girouettes de dessus les châteaux .

Après avoir constaté que personne ne l’avait prévenu qu’il l’avertissait d’abondance, crainte qu’il n’arrivât quelque chose à lui déposant , que plusieurs autres particuliers par bonne intention lui donneront la même.

Dès le lendemain il fit descendre  deux girouettes qu’il avait sur sa maison , non qu’il aye eu peur que les habitants  de sa paroisse se portent à quelque excès, mais bien pour éviter ce susdit  attroupement que l’on annonçait devoir arriver. Après quoi se rendit au bourg de Plazac pour leur offrir du secours au cas qu’ils en eussent besoin.

 

Quatre  députés envoyés à St Léon pour savoir ce qui s’était passé « et si l’on devait craindre cet attroupement, qu’ils rapportèrent que cet attroupement ne viendrait point à Plazac ; mais que les habitants de st Léon leur avaient dits qu’ils avaient été chargés par ledit attroupement de se rendre eux-mêmes et il dit en se reprenant le témoin que las paroisse de St Léon avait dit qu’ils étaient menacés par la voix publique , que l’on retournerait chez eux s’ils ne se rendaient à Plazac pour planter le mai, que de fait lesdits habitats se rendirent le lendemain à Plazac, plantèrent le mai et n’y firent aucun mal étant environ 200, que ce jour même les habitants de Plazac répandirent qu’il fallait aller à Fleurac, d’autres qu’ils avaient peur que s’il n’y allaient planter le mai, les autres paroisses leur en voulussent et ne s ‘attroupassent pour venir à Plazac .

Sur les représentations faites par de Coti, ils persistent « disant  qu’ils ne feraient de mal à personne, ne demanderaient rien et porteraient des vivres en suffisance,

Le témoin qui s’y rend constate qu’il ne se  commet ni désordre « qu’il ne reconnut aucune mauvaise intention chez aucun des particuliers rendus au nb de 250

 

Jean GAY, curé de ROUFFIGNAC, 50 ans, dit connaître la majorité des particuliers qui se seraient transportés de Rouffignac

 

25 ou 26 janvier , arrivent à Rouffignac 400 personnes de Fleurac et Plazac « qui ordonnèrent aux habitants de Rouffignac d’ôter leurs girouettes des châteaux et maisons nobles, les bancs et chaises et balustre de la chapelle de l’église et la chaire que sans<quoi ils reviendraient les y forcer ou le faire eux-mêmes et de planter sur la place publique un mai de joie, que 2 habitants de la paroisse fournirent eux-mêmes les  barriques de vin qui furent conduites sur la place , que ces particuliers st les nommes Fournier, Lacroze et Giverzac, sur ce que les principaux  habitants leur permirent d’en payer chacun leur part , au nombre desquels est ledit déposant qui fournit quatre tourtes de pain, livraison qui fut faite d’abondance parce que la paroisse de Rouffignac était instruite que les autres paroisses avaient fait de même en pareille circonstance et dans le but d’éviter des contributions qui ont eu lieu dans d’autres paroisses. Qu’avant de partir, tout ce monde déclara que si le mai n’était pas planté le lendemain, ils reviendraient..Il remarqua que parmi cet attroupement il y avait plusieurs honnêtes gens qui s’étaient rendus plutôt pour contenir le peuple…Que de fait il ne se commit aucun désordre

Que le lendemain, les habitats de Rouffignac qui avaient déjà fait descendre les girouettes et vider l’église, chaque particulier prenant ses bancs et chaises et plantèrent le lendemain sur la place un arbre de haute futaie et l’ornèrent des ustensiles et inscriptions mentionnées au réquisitoire y ayant de plus vive la nation. Comme les paroisses de Fleurac et Plazac c’est à dire les habitants de ces 2 paroisses avaient ordonné a ceux de Rouffignac de se transporter à Saint Geyrac pour la même cause, après ledit mai planté il fut décidé que les habitants de Fleurac se rendraient à Rouffignac pour prendre les habitants de cette dernière paroisse pour se rendre ensemble à St Gérac ce qui eut lieu le 2 du courant, qu’il fut fait de vives instances  de la part des habitants de Fleurac à lui déposant pour se rendre à leur coté qu’ayant répondu publiquement qu’étant fait pour donner le bon exemple il ne pouvait se mêler d’une affaire qui lui paraissait mauvaise qu’il ne s’y rendrait qu’autant qu’il y serait forcé et que, jusqu’aux officiers municipaux dirent à lui déposant qu’il fallait qu’il s’y rende, que cela était agréable à la paroisse ; que même s’il ne s’y rendait que dans une vue et pour empêcher un plus grand mal et qu’il pouvait arriver que chose de fâcheux à lui déposant s’il ne s’y rendait vu que les curés des autres paroisses s’y étaient rendus.

Le curé part devant à cheval mais on l’avertit qu’il y a des murmures à ce sujet et qu’ils lui conseillaient de l’attendre

Ils arrivent 600 au bourg de St Geyrac  avec une avant garde de 8 hommes dont 4 menuisier « ayant leur hache sur l’épaule « se présentèrent ds l’église, pour sans doute voir si tout était dans l’ordre qui avait été indiqué et dirent ces particuliers que était en règle, qu’il n’y avait point de girouettes sur les châteaux et maisons nobles et que le may était conforme  a leur ordonnance.Et comme M Lavidalie et M de St Gérac avaient fait apporter sur la prairie 2 pièces de vin, que le curé avait fait apporter des pains. »

Du coup, le curé tente d’aller diner avec son confrère mais on revient le chercher

« Le dimanche avant, ayant prêché et parlé contre  les attroupements et du danger qu’il y avait aussi d’aller contre les lois, dès le lendemain, il fut prévenu qu’il y avait un soulèvement contre lui, qu’on l’accusait d’avoir reproché le pain qu’il avait livré aux habitants  de Plazac et Fleurac, qu’il les avait traités de gourmands et de friands, ce qui semblait préparer un attroupement contre lui déposant et il fut obligé, pour tout calmer d’écrire 2 lettres contenant sa justification, l’une au curé de Fleurac et l’autre au curé de plazac, lesquels firent lire publiquement

 

Jacques MOURGUET dela CAROLIE, avocat en Parlement, Plazac, 40 ans

Le 26 se répand de le bourg de Plazac la nouvelle qu’il   y a eu à St Léon et Thonac des attroupements  de nombreux  particuliers qui venaient  du sarladais, se faisaient fournir des vivres à discrétion, que les habitants de Plazac alarmés envoyèrent 4 députés à St Léon, qu’ils rapportèrent que l’attroupement faisait abattre les girouettes, ôter les bancs et chaises des églises, qu’il fallait planter un mai sur la place.

Le lendemain la paroisse  envoya 4 députés, qu’ils rapportèrent que les habitants de St Léon leur avaient dit qu’ils avaient engagé cet attroupement de repasser la rivière, qu’ils se chargeaient, eux habitants de St Léon de se rendre à Plazac en qualité de voisins et d’amis. Que sur cet avertissement donné 2 jours de suite un chacun de la paroisse s’apprêta et sans trouble d’ôter les uns leurs girouettes ou bancs des églises qu’ils retirèrent chacun chez eux, que le gros des habitants de la paroisse coupa un arbre lequel fut planté dès que les habitants de st Léon furent arrivés au nombre d’environ 100 personnes et ce autant qu’il s’en rappelle le 28 janvier, qu’ils firent boire et manger les habitants de la paroisse sans y avoir été aucunement forcés lesquels se retirèrent le jour même sans avoir inquiété personne ; que comme il s’était répandu que les paroisses qui ne faisaient pas planter le dit mai, mettre girouettes à bas et sortir les bancs des  églises, les paroisses leurs voisines tomberaient sur celles qui s’y étaient refusées, tous les habitats arrêtèrent qu’il fallait se rendre à Fleurac et Rouffignac  l’un des jours suivants, que quoi que les officiers de la milice bourgeoise dt lui déposant est du nombre, aient fait des représentations, le parti était pris, il fallut qu’on marchât, même le vicaire, que s’étant rendus au nombre de 200 dans les 2 susdites paroisses qui se trouvèrent s’être conformées à la volonté des susdits  attroupements, ils aidèrent même à planter le mai de Fleurac qui était rendu sur la place, qu’il leur fut offert tant à Fleurac qu’à Rouffignac de se rafraîchir, ce qu’ils acceptèrent puis se retirèrent tranquillement

 

MATTHIEU  BLUSSON, vicaire de Plazac, 36 ans .Dit connaître toute sa paroisse mais pas le chef de lattroupement

28 janvier : « Dans la paroisse de Plazac, il s’élèva un murmure disant que la paroisse de St léon a été attaquée par 2 paroisses, celle de Valauzoux(sic) et une autre, que grand nombre des habitants des deux dites paroisses étaient en foule chez  le curé, lui buvaient son vin et demandaient avec insistance la personne dudit curé ; qu’encore l’opinion du public était  qu’il était fort heureux que le curé se trouvât absent , qu’il a entendu dire vaguement que Plazac avait envoyé des députés a St Léon ; lesquels avaient rapporté qu’il fallait ôter les girouettes de dessus les châteaux et maisons nobles et les bancs des églises, que les paroisses se visitaient à cet effet…Qu’ils ôtèrent deux mêmes les girouettes de dessus leurs maisons sortirent leurs bancs et que le public fit un fossé sur la place coupa et transporta un arbre de haute futaie ayant aux environs de 66 pieds , que le lendemain 150 habitants de la paroisse de St Léon se rendirent à Plazac, que ces particuliers déclarèrent venir comme amis pour savoir  si les girouettes étaient abattues, les chaises sorties, qu’ils aidèrent à dresser ledit arbre auquel fut attachée l’inscription et effets mentionnés au réquisitoire, que l’on fit boire ces particuliers sans qu’ils l’aient demandés et lesquels ne mirent aucune vexation

Que le lendemain à l’arrivée des habitants de St Léon, la paroisse toute assemblée et qu’ils partaient pour aller visiter Fleurac et Rouffignac qu’il entendit le public dire qu’ils auraient plaisir à avoir un aumônier à leur tête que sur ce dire, et vu que cela faisait plaisir à toute la paroisse que d’ailleurs les officiers et la milice bourgeoise marchaient , il se mit lui- même à leur tête et fut témoin que  dans les 2 susdites paroisses, personne n’eut à se plaindre de leur conduite étant au nb d’a peu près 250, qu’il plantèrent le mai à Fleurac, lequel était d’une hauteur considérable, qu’ils trouvèrent dans les deux dites paroisses les girouettes abattues et les bancs sortis qu’il fut offert à boire et à manger ;

Dit le déposant qu’il n’est pas sur des dates mais que c’est toujours sur la fin du mois de janvier.

 

Gratien dela Tour ;écuyer, seigneur dela Tour, 28 ans, habitant le château dela Salamonie, paroisse de Rouffignac

Averti de la situation, va descendre la girouettes sur sa maison de Plazac et y trouve les habitants de St Léon plantant un mai. Evoque la mise en ordre.

« Que le lendemain ils se rendirent effectivement les deux susdites  paroisses environ 400 personnes, que lui- même avec d’autres bons citoyens fut à leur avance et s’adressant à ceux qui étaient à la tête qui lui parurent être des officiers de cette troupe, il exigea d’eux qu’ils maintinssent leurs troupes dans le bon ordre sans quoy il s’opposerait à leur entrée, ce qu’ils promirent.

Aucun désordre ; acceptent les rafraichissements « avec modération ».

Le jour même, les habitants de Rouffignac  et Fleurac   formèrent le projet d’aller à Saint Geyrac, qu’ils parurent désirer pour ne pas dire exiger que les bourgeois même le  curé et lui déposant marchent à leur tête, qu’il fut prévenu amicalement qu’il ferait bien de marcher, que dans les vues d’empêcher tt désordre qu’après avoir moralisé et fait promettre auxdits habitants qu’ils n’entreraient chez personnes et qu’ils ne commettraient aucun délit il se rendit avec eux à st géyrac ayant écrit la veille au curé que les habitants des paroisses  avaient résolu de se rendre pour le visiter et ainsi éviter que d’autres paroisses ne tombent sur elles ; qu’il avait reconnu un désir général et non de mauvaises intentions chez tous les habitants ; qu’étant arrivés à St Gérac, ayant l’avant garde dont 4 sapeurs à la tête, qu’ils  se mirent en bataille sur la place, qu’on leur dit qu’ils seraient mieux dans la prairie qu’ils s’y rendirent et trouvèrent 2 barriques de vin…Qu’après environ 5 quarts d’heure la troupe s’en retourna ds le meilleur ordre…Qu’il remarqua qu’il y avait un arbre de haute futaie planté sur la place de St Gérac qu’il y avait plusieurs ustensiles tels que mesures radoire

 

Sr  Mazi Jacolis, porte drapeau au régiment du roy, à St Léon, 56 ans

Janvier (ne se rappelle pas de la date).On essaie de l‘entrainer à Plazac pour planter le mai.Les  habitats veulent qu’il vienne « pour les commander », »ayant fait à cette troupe d’environ 130 de douces et honnêtes remontrances » Aide à monter le mai sur lequel est attachée une girouette. En retournant l’attroupement passe par le château de Chabans pour savoir si les girouettes bien ôtées ; le receveur du château leur donne à boire et a manger, qu’il avait sans doute fait ôter les girouettes. Que dans la cour du château, il fut averti que quelques particulier s’étaient introduits dans le château et enfoncé une armoire. Qu’il s’y rendit et trouva une armoire enfoncée remplie de papiers, que dans le salon ou était placée l’armoire lesdits  Grambaudie et viregoille, tous deux de la paroisse de St Léon auxquels il demanda pourquoi ils avaient enfoncé l’armoire, qu’ils lui répondirent qu’il croyaient qu’il y avait du pain, que ledit ayant un morceau de pain sous le bras et qu’il l’avait trouvé dans l’armoire, que nombre de particuliers de la troupe crièrent a ces particuliers qu’ils étaient des coquins et des gueux de faire pareille chose, que ce n’était pas ce qu’ils avaient promis avant de partir, que d’autres dirent qu’il fallait les pendre sur la côte de Jaure

Ajoute le déposant que  lorsque les paroisses de Sarzac ( sic :Sergeac)et Valaujoux  se rendirent à St Léon les attroupés au nb d’environ 200, il y fut commis beaucoup de pillage, soit volailles ou autres contributions, notamment le « fillion « de la paroisse de Sarzac qui, étant accompagné de beaucoup d’autres, enfonça un saloir dans la cave du curé et prirent tt le salé qui était dedans le ci dessus susnommé en ayant rempli sa poche mit un des pieds de cochon au bout de son bâton, le tenant élevé à la vue de tout le monde que quoique la parente du curé ait fait livrer à cet attroupement une barrique de vin et du pain, à force ouverte il fut enlevé différentes denrées, que l’on cria beaucoup contre le curé, demandant sa personne, lequel se jour là heureusement se trouva à Rouffignac, lui- même empêcha qu’a coup de bous de la porte ne fut cassé ; qu’aussi à coups de bouts de fusils ils abattirent  des raisins pendus au plancher de la chambre  de fusil un cadre au dessus

Qu’ils les empêchèrent encore d’enfoncer le caveau dudit curé ; que ces attroupements furent chez mme Lacotte ou ils pillèrent différentes denrées et détruisirent d’autres effets et jetèrent une chaise dans un puits

Ajoute encore que la servante lui fit voir qu’on avait enfoncé la porte de l’armoire et pris 30 à  40 sols sur ce qu’elle y avait et un mouchoir de 4L

 

 

 

 

 

 

 

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04/02/2012

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